ZAD

NNDL : La Zad n'est pas morte !

 

La ZAD et ses soutiens, malgré une résistance acharnée, n’a pas réussi à sauver tout ce quelle comptait d’habitats face la plus grosse opération de maintien de l’ordre depuis bien des années, et le climat d’accusations porté par une partie de ses occupants est venu peu à peu recouvrir la puissance commune qui a permis d’arracher l’abandon du projet et, s’il fallait le rappeler, d’obtenir une des plus importante victoire de ces 20 dernières années.

Et tout ça sous l’arsenal des GLIF4, LBD 40, des gaz lacrymogène et des matraques, des drones, blindés et des hélicoptères, des conseils de discipline, des licenciements, des perquisitions, des arrestations, des juges et des condamnations : à marche forcée vers une folle et dangereuse fuite en avant du pouvoir […]

Bien que certains la considèrent morte, la zad est bien loin d’avoir donné son dernier souffle. Elle a perdue une part de ce qu’elle avait construit ces dernières années, c’est indéniable, mais que des centaines d’hectares de terre, la concentration de près de 150 personnes et des formes d’organisation collective vielles de plusieurs années soient tolérées (même légalement) aux abord d’une des plus grande métropole de France, tout cela garde un caractère inédit incontestable.

Reste qu’il faut à présent reconstruire le sens commun mis à l’épreuve ces derniers mois.

Liens : http://legueuloir.over-blog.com/2018/08/retrouver-du-souffle.html

http://legueuloir.over-blog.com/2018/08/lettre-a-la-republique-au-sujet-de-la-zone-non-motorisee-de-la-zad-nddl.html

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Lettre à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans le mouvement contre l'aéroport et son monde

 

Lettre aux comités locaux, aux soutiens du mouvements, et à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans le mouvement contre l’aéroport et son monde (extraits)

Depuis le rendu de la médiation, les médias se déchaînent à notre sujet. LCI titre un de ses reportages, le 4 janvier : "Zadistes : des terroristes comme les autres ?". La démesure n’a plus de limites, on mélange et confond tout, pour créer une belle grosse image de peur. Parce que la peur, ça fait vendre du clic (ou du papier), et ça fait voter toujours un peu plus à droite aux prochaines élections. Les médias, en tant que deuxième peau bien épaisse d’un système déjà rôdé, ont d’ores et déjà lancé l’offensive, et attaquent de toutes part en jouant de tous les outils à leur disposition : mensonges, mauvaise foi, désinformation, information fragmentée et décontextualisée, caricatures,photos volées, suppositions, préjugés… Des classiques, et surtout de quoi engraisser le buzz et le sensationnalisme. La plupart des « infos » sorties sur NDDL sont soit des communiqués non sourcés de la gendarmerie soit de la manipulation grossière.

Pour l’État et ses représentant.es, inciter des éditorialistes sans aucune connaissance des luttes sociales à assimiler les mouvements subversifs à des terroristes, est un stratagème habituel de désignation d’ennemi intérieur. Une diversion bien pratique en plein chantier de casse sociale, qui lui permet en prime d’utiliser un arsenal judiciaire visant à surveiller, entraver ou museler les militant-es. Bref, de légitimer sa propre violence. En effet, comme on a pu le voir la liberté d’expression a pour frontières les notions floues de terrorisme […]

La zad n’a donc rien a voir avec l’image de camp retranché de dangereux décérébrés, véhiculée par les médias afin d’occulter le fond politique de ce qui est inventé ici au quotidien. Pour autant, la vie sur la zone n’est pas non plus une carte postale de gentil.les néo rural.aux en goguette. Comme partout, il y a des conflits d’usages, des embrouilles, des dérapages. Mais ici, nous tentons de régler ces questions collectivement, sans recours à des flics, à des juges, des matons ou des psys. Nous y mettons beaucoup d’énergie parce que nous croyons que c’est possible.

Ce que certain-es appellent « zone de non-droit » est pour nous une zone où nos fonctionnements sont pensés, discutés, questionnés quotidiennement, et soumis à l’épreuve des différentes réalités. C’est leur loi qui punit les pauvres et protège les riches, leur loi qui met hors-la-loi, réprime la solidarité, les personnes sans-papiers, l’habitat libre et tant d’autres. Ce qu’ils appellent "non-droit", nous l’appellons "hors-normes". Et ce n’est pas plus la légalité que l’illégalité qui nous semble le critère pour juger de la justesse de nos actes.

L’invention d’un modèle social en constante expérimentation, c’est parfois chaotique et forcément imparfait, mais c’est une tentative légitime même si elle pousse du coude les cadres et les normes. Et cette expérience collective, vécue, soutenue et rejointe par de milliers de personnes depuis une dizaine d’années, donne de l’espoir et du sens dans une époque ou le capitalisme ravage ce qui reste de respirable en ce monde […]

N’oublions jamais que la violence vient et viendra d’abord du système et de l’Etat qui en définit le niveau. Le gouvernement prépare ainsi l’opinion pour une évacuation d’une extrême violence, allant peut-être jusqu’au meurtre, comme a Sivens, avec l’aide des médias qui rabâchent jusqu’à la nausée les propos gendarmesques sur "la possibilité d’un mort" […]

Les liens qui tissent cette lutte forment une trame qui ne saurait disparaître avec la fin de la zone à défendre. Soyons fort.es de ce passé commun pour construire la suite de ce récit, pour continuer nos recherches d’un monde plus juste et réfléchi plus communément, pour préserver ces connexions qui ont tellement impacté nos vies et se multiplieront encore.

La zad vivra, pas parce que nous sommes une « cinquantaine d’irréductibles ultras-violents », mais parce que nous sommes des milliers à avoir un attachement fort à cet espace, pour des milliers de raisons. Et ça, ça ne changera pas avec un abandon.

Comme peuvent l’être Bure, la No Tav ou Roybon, ce projet d’aéroport n’est qu’un symptôme d’une société en crise profonde, à la fois économique, politique et sociale. Des symptômes auxquels d’autres tentent de répondre par l’accueil de réfugié.es, la recherche d’une agriculture respectueuse du vivant, ou le féminisme radical (entre mille autres luttes que nous devrions citer ici).

Ce monde est empreint d’oppressions et d’inégalités, et si l’idée n’est pas de le jeter complètement à la poubelle, elle est au moins d’y provoquer des changements, profonds, radicaux c’est à dire qui s’attachent à la racine. Peu importe les préjugés que fait naître ce mot, il y a en nous de radical tout ce qui cherche un changement profond dans quelque chose. Nous sommes tou.tes radical.aux.

Quelques occupant.es de la zad

Source : https://archive.org/details/zad-NDDL_Lettre_a_celles_et_ceux

TERRE LIBRE

 

Je suis d’ici et de nulle part le monde est mon regard le désir guide mes pas la vie est mon combat mon jardin est sans frontières ma patrie c’est la Terre jamais Etat ni mafia ne se l’appropriera

Religions, nations, partis fomentent des conflits dont ne veulent pas ceux pour qui la vie n’a pas de prix La guerre que nous menons C’est la guerre au profit à l’argent qui envahit le monde et le pourrit

Mieux nous vaut vivre debout que survivre à genoux à ramasser la monnaie que voleront les banquiers assez d’une société où les désespérés n’ont que le choix de tuer comme vos policiers

La planète est un cimetière profitable aux affaires les croque-morts y font la loi qu’ils imposent à l’État mais n’est-il pas étonnant qu’a- vec ces cadavres élus pour être nos représentants nous sommes encore vivants ?

Il n’y a pas de liberté d’opprimer de tuer l’homme n’est pas une marchandise un objet de marché assassins à la solde d’une machine à calculer nous saurons vous briser en refusant de payer

Vos tanks et vos buldozers qui ravagent la terre auront beau tout dévaster écoles et potagers nous tenons entre nos mains les récoltes futures et nous sommes déterminés à tout recommencer

Laisse tes cheveux voler au vent fou des idées bannissons les prédateurs de notre société Nous n’avons pour nos combats d’autres armes que la vie C’est à elles que je bois Aux armes qui ne tuent pas

Je suis d’ici et de nulle part - - le monde est mon regard le désir guide mes pas la vie est mon combat mon jardin est sans frontières ma patrie c’est la Terre jamais Etat ni mafia ne se l’appropriera

Texte de Raoul Vaneigem

Source : zad.nadir.org

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Notre-Dame-des-Landes http://zad.nadir.org/

Testet, barrage de Sivens http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

Center Parcs de la forêt de Chambaran http://www.pcscp.org/

Bure http://www.burestop.eu/

http://burezoneblog.over-blog.com/

La ferme des Bouillons http://fermedesbouillons.fr/

No Tav http://notavfrance.noblogs.org/

ZADAude  http://zadaude.wordpress.com/appel-a-la-zad-toute-vallee/

La ZAD patate http://zadpatate.wordpress.com/about/

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